Tour des Écrins

Intro

Départ samedi matin à 7h Gare de Lyon, direction Grenoble. Un bus et j’arrive à l’UCPA Serre-Chevalier vers 14h. Mes amies ont voyagé avec le train de nuit et sont déjà là. Le reste de la journée est assez calme: on erre entre la terrasse, la piscine et le bar. On papote avec le staff et les autres stagiaires.

Le centre UCPA, sa terrasse, sa piscine

Jour 1

+600m / -1600m / 20km

On a rendez-vous à 10h avec notre guide. On passe en revue le parcours avec elle, et ça s’annonce plus intense que prévu : on allège les sacs. Les prévisions météo sont bonnes, sauf pour quelques fins de journées.

On décolle vers 11h en prenant le télésiège de la Casse du Bœuf, qui nous épargne 900m de D+, c’est toujours ça de pris. Les premiers panoramas se dévoilent rapidement. Déjeuner sur un col dont le nom m’échappe, puis on passe le col de la Tranquoulette. De là on descend jusqu’au Sarret.. C’est très long, et la dernière portion sur du bitume s’occupe de me finir les jambes et les pieds. On arrive au Chalet Alpin L’Eychauda vers 19h. Douche, repas, pas le temps de faire plus.

Après le col de la Tranquoulette

Jour 2

+1500m / -1600m / 26km

Un taxi nous récupère à 7h et nous amène sous Dormillouse. On remonte un long vallon jusqu’au col de Freissinières. Sur la première moitié, le chemin serpente dans une végétation dense.. ça griffe et on ne voit presque pas nos pieds. Les troupeaux ne sont pas encore passés par là apparemment.. L’autre moitié est plus dégagée et se fait bien. Pique-nique au col et on bascule vers le lac des Estaris 200m plus bas. On rejoint ensuite le sommet du Drouvet via un chemin en balcon en faux-plat montant qui offre de belles vues sur le domaine d’Orcières.

La vallée de Fressinières 1/2
La vallée de Fressinières 2/2

C’est enfin la déscente.. On quitte un large chemin pour une sente en balcon un peu défoncée. Arrivés dans la forêt, la sente se perd et on bartasse un moment avant de croiser le torrent de Méollion. La suite jusqu’aux Borels est plus facile mais n’en finit pas.. Notre hôte du soir et sa voisine nous attendent avec leurs voitures et nous récupèrent vers 20h pour nous amèner jusqu’au gîte situé aux Gondouins, presque 2km plus loin. Repas, douche, pas le temps de faire plus.

L’aiguille de Cédéra à gauche

Jour 3

+1300m / -1400m / 19km

On repart dans les mêmes voitures que la veille au soir et on nous dépose au bout de la route, à 6km de là, sous le col de Vallonpierre. Il n’y a plus qu’à grimper. Repas au col avec une vue impressionante sur le Sirac tout proche. À la descente on tombe sur le lac et le refuge de Vallonpierre. Le cadre est idyllique, on s’arrête quelques minutes pour profiter des transats, manger une part de tarte à la myrtille et boire un coup.

Le Sirac
Le refuge de Vallonpierre (à gauche)

Encore une descente interminable, cette fois jusqu’au refuge du Clot Xavier-Blanc. Douche “solaire” un peu fraîche, repas, on a quelques minutes pour traîner dehors avant d’aller dormir.

Le refuge est encore loin

Jour 4

+1500m / -1200m / 16km

On rejoint la route qui passe au dessus du refuge après 20min de marche. Un taxi nous récupère et nous amène à Villar-Loubière. Montée tranquille jusqu’au refuge des Souffles, on poursuit vers le col de la Vaurze.

Vue du col de la Vaurze, côté sud

La descente est longue, raide et caillouteuse. Ma tendinite au genou se réveille un moment. On arrive dans un gîte au Désert en Valjouffrey. Pour la première fois on a le temps et l’énergie de profiter de la soirée : douche, repas, bain de pied dans le torrent, pot au bar du village. Je peux même jouer quelques notes sur la guitare du gîte.

Jour 5

+1100m / -1000m / 11km

C’est la journée “relax” de la semaine. On monte le col de Côte Belle sans encombre.

La déscente est variée, et finit avec un large chemin fôrestier en pente légère qui débouche à Valsenestre. C’est fleuri de partout et bien entretenu. Comme on est partis tôt, on pose les sacs dès le milieu de l’après-midi. Le gîte du Béranger est accueillant. On se restaure sur les tables extérieures, on trempe les pieds dans le torrent, on se promène dans les 3 rues du hameau.

Le Mordor, sous le col de Côte Belle
Le chemin fôrestier
Valsenestre

Jour 6

+1400m / -1700m / 17km

On serait bien restés plus longtemps à Valsenestre ! On reprend le chemin fôrestier de la veille en sens inverse, et on bifurque à gauche vers le col de la Muzelle. La montée est fluide, malgré une dernière partie vertigineuse qui zig-zag sur des schistes. On profite de la vue sur le lac de la Muzelle avant de rejoindre ses berges pour déjeuner.

Vue du col de la Muzelle, côté sud
Côté nord, le lac de la Muzelle et les Deux Alpes de l’autre côté de la vallée

Descente vers Vénosc sans grande difficulté, à part une fatigue tenace. En bas, on boit un coup dans la première guinguette venue, et on rejoint les Deux Alpes via le télécabine de Vénosc. Après quelques minutes, un taxi nous récupère et nous transporte à Besse. Douche, repas, on a un peu de temps pour faire le tour du village. Pas du niveau de Valsenestre mais sympa aussi ! Il fait orage pendant la nuit.

Besse

Jour 7

+1100m / -1100m / 20km

Départ 5h30 vers le plateau d’Emparis, via les cols Nazié et St Georges. L’idée est de boucler la rando du jour vers 12h30 pour pouvoir prendre le bus du retour vers le centre UCPA.. L’heure matinale donne de belles couleurs aux paysages déjà majestueux. La Meije se dévoile, le plateau n’est plus très loin. Avant d’arriver au lac Noir, coup de stress : je dois revenir sur mes pas quelques minutes pour chercher mon téléphone tombé d’une poche. Je l’aperçois rapidement par chance.

La Comté, vue du col St Georges

Petit encas au dessus du lac, et on descend vers le Chazelet. On profite tout du long de la vue sur la Meije, le Râteau et les glaciers. On rejoint ensuite les Terrasses via la route sous un soleil de plomb. Puis on s’enfonce encore dans la vallée via un chemin tracé au milieu de hautes herbes. Il fait encore plus chaud que sur la route… On arrive enfin à la Grave l’œil sur la montre. On est en retard de quelques minutes mais le bus l’est encore plus, tout va bien.

Le plateau d’Emparis – le lac Noir devant la Meije (à gauche) et le Râteau (au centre)

Outro

Une fois au centre, on déjeune et notre guide nous offre un verre comme le veut la tradition. Douche, piscine, c’est déjà l’heure de prendre le bus pour Briançon. On mange une pizza sur le quai de la gare avec les derniers rayons du soleil. Le train couchette démarre sans retard. Done !

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