Bunagatake

+1250m / -1250m / 16km

Le soleil est encore derrière les collines quand j’arrive à la gare de Hira pour grimper le mont Bunagatake. Il était sur ma liste depuis un moment et les prévisions météo ont fini de me convaincre, même s’il a neigé cette nuit. Je me suis pris des crampons à neige hier en espérant ne pas avoir besoin de plus (guêtres ou raquettes).

Je marche d’abord sur une route qui traverse des rizières, et je croise un groupe de personnes rassemblées autour d’un feu assez grand. J’apprendrai plus tard qu’il s’agit d’un dondoyaki : on empile les décorations en bois utilisées pour fêter la nouvelle année et on brûle le tout, dans un esprit de purification.

Je marche quelques minutes avec un randonneur (Hideki) qui va au même endroit que moi. On suit une route qui mène à un parking: le chemin commence réellement ici. Les branches sont prises dans le gel, et la neige est partout, même sous les arbres.

La montée suit un ruisseau, devient de plus en plus raide et je finis par chausser les crampons. Après le col, le chemin continue sur un petit plateau, sous une charmante forêt de cèdres. Puis il monte encore. La végétation change et la vue se dégage. On voit le lac Biwa en contrebas, les montagnes alentours, puis le mont Bunagatake tout proche.

J’arrive vite au sommet: il y a du vent, du monde, une stèle, et un panorama à la hauteur de l’effort. Hideki arrive à son tour et nous prenons quelques photos ensemble.

J’entame la descente. Je croise Hideki faisant une pause mandarine, j’en profite pour boire un coup avec lui. Une autre randonneuse qui passe par là (Yoko) s’arrête également. Ils échangent quelques mots et m’invitent à les suivre sur un raccourci. Cette partie du chemin n’est pratiquable qu’en hiver, lorsque la neige permet d’ignorer ce qui se trouve dessous. J’apprécie ma chance d’être ainsi guidé vers de nouveaux endroits.

Nous passons ensuite par une ancienne piste de ski qui débouche sur une grande clairière. On s’asseoit près d’une mare gelée pour déjeuner à trois. Le soleil brille, nous ne sommes pas les seuls sur ce spot bien agréable.

Je laisse partir Hideki et Yoko et je profite encore un peu de l’endroit, puis je me remets en route. Il faut remonter un peu, admirer le lac depuis plusieurs points de vue, puis c’est une descente ininterrompue jusqu’en bas. La température remonte et le chemin n’est bientôt que neige fondue, boue et feuilles mortes. Je retire mes crampons qui ont totalement assuré. Le chemin s’assèche un peu et je finis sans encombre.

Une fois passé le parking, je constate que la fine couche de neige du matin a complètement disparue : je ne reconnais rien, à part les rizières et la gare.

Categories

,