Départ en shinkansen un peu après 6h30 de la garde de Kyoto, arrivée à Mishima à 9h20. Puis on prend un bus jusqu’à Mizugatsuka Park. Il y a un grand parking déjà assez rempli, une boutique de souvenirs qui fait aussi cafétéria, et surtout la gare routière des navettes qui montent à 2400m. On attend quelques minutes et on embarque. Là-haut se trouvent un autre parking et un ensemble d’algécos hébergeant divers services: location de matériel, café, casiers, etc.
On commence l’ascension par un chemin assez simple en pente douce. Les derniers nuages à cette altitude masquent le soleil mais on peut voir les pentes qui mènent au sommet. On fait une pause dans la première station pour déjeuner. Il y a une station à chaque palier de 250m: de quoi manger, boire, passer aux toilettes. La plupart proposent aussi l’hébergement sur réservation.
On est d’ailleurs attendus à la 8ème station (3250m), qu’on atteint vers 16h30. On se restaure et on profite de la vue, puis extinction des feux vers 20h. Jasper, le développeur de Surmount, est installé juste à côté, et on discute un peu avant de dormir. Enfin, je ne dors pas plus d’une heure: le sac de couchage posé sur une feuille de mousse est inconfortable au possible, et la fatigue de la journée ne suffit pas à me faire tomber.
Il est enfin 2h et le dortoir s’agite. On se prépare et on reprend l’ascension. Il fait froid. On distingue les lumières des villes en contre-bas. Plus haut sur la pentes, une guirlande de frontales scintille lentement. On passe la 9ème station, puis la 9.5. Il y a du monde sur le chemin et on avance lentement. On ne double pas, sauf si on est invités à le faire.
On atteint le sommet (3770m) vers 4h15. Les premières lueurs du jour sont déjà visibles. On contourne le cratère vers l’Ouest pour avoir la meilleure vue possible. On se couvre au maximum et on s’installe. Le cadre est incroyable, le lever de soleil magnifique. Quelques nuages pour agrémenter le ciel, quelle chance ! On devait initialement monter une semaine plus tôt mais on a du décaler au dernier moment à cause d’un typhon. Ce n’était pas gagné…
Une fois éblouis (dans les deux sens du terme), on boucle le tour du cratère. On fait une pause petit-déjeuner et on commence à redescendre. La chaleur revient vite. La pente est régulière. On fait le décompte à chaque station, mais c’est quand même long. Au fur et à mesure les rochers laissent place aux gravillons et il faut éviter de glisser. C’est usant. En repassant au-dessus de la 8ème station, on voit les sacs de couchage qui prennent un bain de soleil sur le toit (il n’y a pas de machine à laver ici).
De retour à 2400m en fin de matinée, on se repose un peu et la navette nous ramène à Mizugatsuka Park. On n’a pas le courage d’attendre le prochain bus pendant 3h, et on se rabat sur un taxi pour rallier la gare de Shin-Fuji. De là, shinkansen retour jusqu’à Kyoto.